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Les Repr​é​sailles

by Rue Froide

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1.
Bras ballants et cœur noir, je reviens cette histoire est sans fin dis combien d'espoirs gisent au fond du jardin, dis, combien il nous reste la braconne et le goût des poèmes pourvu qu'un printemps vienne refleurir nos charognes je briserai l'écran où s'est échoué mon âme et je rendrai aux flammes le vide que l'on nous vend demain, foutre le camp, claquer la porte, nonchalamment que le vent nous emporte attendre la prochaine baffe, ou le prochain croche patte qu'un énième bureaucrate dicte nos épitaphes se courber au guichet, pour remercier l'empire d'avoir su nous bâtir de si beaux bas côtés gardez l'or et la soie, gardez vos carrés d'as je m'ballade je rêvasse je chantonne et je bois a la santé des rois abrutis de fortune qui braderaient la lune au moindre chèque en bois demain, foutre le camp, claquer la porte, nonchalamment que le vent nous emporte ce fou rire, cette nausée qu'on retient quant a l’orée du pire on titube en chemin je continue d'écrire penché sur le ravin je cherche d'autres avenirs, a léguer au gamin et le vent me ramène au jardin cette histoire est sans fin dis combien d'espoirs germent au creux de nos mains dis, combien ? demain, foutre le camp, claquer la porte, nonchalamment que le vent nous emporte
2.
Wesh pépé 02:49
Le souffle qui s'échappe et les yeux dans la suie dans les draps embués, tes paupières comme un rideau de pierre, s'entrouvrent Wesh pépé t'as pris cher mais t'as l'âge d'une vie passée a tabasser la poussière a te lover la nuit dans ta gourde une pogne en parpaing par dessus mon épaule on promène les drôles tu t'arrêtes en chemin wesh pépé c'est la fin qui te frôle putain pépé t'abuse la colère dans la gueule tu t’abîmes tout seul, encore tu racles tes remords, l'habitude... sort la ta quille de Suze, planquée sous ton fauteuil ton pâté de chevreuil, d'accord on va se donner tort, encore, encore... et ta pogne en parpaing tremble comme une feuille tu fermes enfin ta gueule je pleurs comme un gamin pépé c'est pas la fin, pépé t'es pas tout seul il a fallu mille ans mille cuites au comptoir mille fois la même histoire , mille cris mille pleurs pour qu'on le voit ton cœur ouvert tabasser la poussière, fracasser les miroirs a crisper tes mâchoires sur chacun de tes frères il a fallu milles ans de guerre et ton poing de parpaing s'est enfin entrouvert sur ton lit de poussière tu ris comme un gamin wesh pépé c'est la fin, mon frère.
3.
Le vieux 03:58
La nuit s'enfuit en haillon Je baille et tousse au balcon Une tasse de café noir je fume encore Sur le port ça cause baston de braves garçons ivres morts dansent et s'enroulent a l'aurore au pied du bar Un képi tripote son bloc note, fusille du regard deux amoureux Qui s'marrent et s'bécotent sous ses yeux, tranquilles Le soleil s'égare au hasard des rues de la ville qui tremblote ça s'frotte déjà les coudes au comptoir le muscat brille au bout d'ma clope Un autre jour a trainer la patte ça fera bientôt 100 ans qu'je boite Alors courir après demain, c'est mort Et puis des demains j'ai eu ma dose des presque-riens des pas grand chose si j'rate le prochain, et qu'j'te rejoins, d'accord depuis qu'la camarde t'as fauché j'ai l'crane comme un château hanté j'suis devenu chiant, bête et méchant bordel a quoi bon vivre sans tes beaux yeux j'ferai mieux de te suivre jusqu'au bon dieu sans ta caboche, ce monde est moche, ma belle Alors j'vais m'offrir a grailler L'dernier gueuleton du condamné Claquer la tirelire sur la table mazette J'ferai la sieste au près d'l'océan avant d'te rejoindre au firmament Parler au vent, fleurir le marbre, j'arrête Le vieux s'est éteint peinard le nez planté dans l'café noir la clope au bec et le muscat, par terre Au creux de sa main on a trouvé le portrait d'un bull dog anglais jusqu'au cimetière il souriait, grand père
4.
Avec quel courage je devrais lui faire face a ce jour qui surine avec quels honneurs et quelle fleur au fusil je devrais les braver ces minutes assassines [ mon amour, je vais rester au lit, j'en ai plein la casquette de ces aubes gâchées de jouer la girouette qu'une bourrasque étourdit et le coq peut gueuler je vais rester au lit ] on m'a jeté les os des plus dignes festins on m'a gorgé de vin on m'a hissé grand voile rien ne valait la veine et piteux je reviens a la bien belle étoile [ mon amour, je vais rester au lit, j'en ai plein la casquette de ces aubes gâchées de jouer la girouette qu'une bourrasque étourdit et le coq peut gueuler je vais rester au lit ] leurs soleils sont immenses et leurs ombres minables se bataillent en cadence pour des châteaux de sable chacun connaît la danse chacun paye le diable pour une chaise a sa table ou un morceau de chance ô jour abominable pour quelle maigre pitance ô jour abominable je demande le silence, je demande le silence! [ mon amour, je vais rester au lit, j'en ai plein la casquette de ces aubes gâchées de jouer la girouette qu'une bourrasque étourdit et le coq peut gueuler je vais rester au lit ] *2
5.
L'enfer 03:42
Est ce ton cœur qui frappe a sa porte Sont ce tes mains qui s'y déchirent est ce ta voix qui tranche ta gorge Sont ce tes pleurs ou bien ses rires vas tu lui dire que tout recommence que tes cauchemars s'sont fait la malle qu'si tes poings saignent, si ta voix tremble c'est qu'elle est belle comme le diable elle rougissait a tous tes charmes sa tête posée sur ton épaule ses soupirs penchés comme les saules sur les berges d'un fleuve de larme lorsque le monde se faisait chambre et que vos nuits s'changeait en poème où vos deux corps dansaient ensemble dans le silence des sirènes vous aviez la vie pour apprendre a mieux vous manger du regard mais tes yeux se voilaient de noir tu n'voyais du feu que la cendre fallait il donc qu'elle t'attende comme une femme de marin a chaque verre tu jetais l'ancre quand elle se noyait de chagrin a t elle oublié vos éclats de rire de rage et de tendresse a t elle susurré sous les draps a d'autres amants d'autres promesses l'enfer c'est elle qui n'oublie pas les larmes que tu lui arrachais c'est le venin que lui crachait le sheitan qui hantait ta voix mille fois ses yeux se sont fermés mille fois tu gâchais son pardon elle te l'avais bien chuchoté qu'elle se lasserai de cette chanson l'enfer c'est elle si loin de toi l'enfer sa voix qui dit je t'aime a d'autres cœurs, dans d'autres bras vas donc le hurler a la seine
6.
Les enrayés 03:43
une belle équipée de ventres à terre s'en est allée par la ruelle les flibustiers de la bouteille à quatre sur une canette de bière ils avaient le goût du grand air et des cendriers du dimanche quand la ville titube et se penche pour déterrer la hache de guerre aujourd’hui je regarde en arrière j'entend leurs rires qui dégringolent le souvenir sucré d'un hiver à s enquiller au café gnôle autour de moi , ils sont tous là, ils ont à peine changé de regard quelques un ont sorti de leurs tiroirs des gamins beaux comme des trois mâts on était cent tu sais, on était cent sur le pavé tout le temps, sur le pavé contre le vent tu sais, contre le vent à s'enrayer les enrayés ont repris des plumes et les échoués se sont fait la belle les rues tendrement se rappellent nos écorchures au clair de lune la Loire toujours, la Loire encore s'en vient me replanter dans le décor à m'enrayer dehors, à m'enrayer et le temps passait comme un corbac par dessus leurs histoires emmêlées mélange de rhum planqué dans le sac à s'agglutiner sur les quais un peu de ferraille au fond de la poche récup de manche, faut qu'on s'arrache nuit blanche à gueuler mort aux vaches! vive les apaches ! vive les vacances! matez donc un peu la famille comme on a grandi de traviole les yeux braqués sur le maquis matez notre avion qui décolle on sera pas les rois du pétrole on sera ce qu'on a su faire de vie et notre bonheur on le rafistole on va se bricoler un pays et on sera cent tu sais, et on sera cent sur le pavé tout le temps, sur le pavé contre le vent tu sais, contre le vent peut être des milliers qui sait, peut être des milliers
7.
La tête en vrac et l'cœur gonflé on a bazardé nos babioles A s'remplir d'conneries surannées on en avait plein la carriole Un dernier coup d'œil au quartier plus rien a gratter de c't'enfer On claque la portière sur l'passé puis on s'arrache de la termitière Une môme t'avait cassé l'cardio tu tenais plus debout, c'était navrant Moi j'me noyais dans un verre d'eau rempli d'vin rouge d'puis trop longtemps Cette vie là sentait la charogne et l'nœud coulant nous faisait du pieds Fallait suivre le vent que suivaient les grues cendrées et les cigognes Ciao l'enfer ! La flicaille la caf les factures Ciao galère ! On s'arrache de ce grand tas d'ordures On verra ce que la vie nous brade le long du chemin On fera de chaque jour une ballade, putain ! On a roulé pendant des plombes sans dire un mot, sourire aux lèvres aller goûter l'autre bout du monde et tourner l'dos aux marche ou crève cape au sud on déserte la crasse on graillera l'saumon d'vos poubelles notre bagnole nous traine a tire d'aile avant nous rendre un joint d'culasse on trimballe nos vies en sacoche le long des chemins en chantonnant on s'prend l'bec et on se rabiboche a chaque gamelle a chaque feu d'camp la route est longue c'est ce qu'on lui demande destination l'prochain soleil on s'endort au coin d'une ruelle on s'réveille au bord d'l'océan Ciao l'enfer ! La flicaille la caf les factures Ciao galère ! On s'arrache de ce grand tas d'ordures On verra ce que la vie nous brade le long du chemin On fera de chaque jour une ballade, putain! on a vadrouillé comme des papes pendant un an jusqu'à c'qu'un jour tu croises au détour d'un d'nos squats quelque-chose qui ressemblait a l'amour j'imagine que t'apprends a vos gosses comment faire pousser des radis j'ai pas fini d'rouler ma bosse j'ai pas trouvé le bon pays alors j'continue sur la route j'suis même pote avec un clébard lui c'est sûr au moins il m'écoute quand j'pense a toi et qu'j'ai l'cafard t'auras rencontré une p'tite perle tu t'seras calé un bout d'bonheur c'est sur qu'ça m'réchauffe un peu l'cœur mais sans toi merde, c'est pas pareil! ciao mon frère, t'as su t'échapper des ordures ciao p'tit père, te v'là dans une drôle d'aventure et j'continue la promenade sans mon copain raconte a tes mômes notre ballade, putain !
8.
faudra se jeter du haut d'un pont je veux pas finir au raz du sol a rogner nos vieilles chansons faudra se jeter du haut d'un pont quand le reste du monde nous fera la gueule et qu'enfin seuls on s'dira ça y est, c est fini , on a bien roulé cette vie on bien roulé nos gosses seront beaux comme des seigneurs ils foutront le feu a nos erreurs regarde la ville qui crie panique regarde leur décor en plastique je veux pas finir dan une boite je veux que la poiscaille vienne nous porter tout au bout d'un fleuve enflammé je veux pas d'une mort étroite faudra se jeter du haut d'un pont on hissera nos vieilles carcasses par dessus le muré d'en face sans plus rien voir j'crierai ton nom par dessus la Loire par dessus la crasse je crierai ton nom et si nos enfants veulent pleurer ou mettre des fleurs a nos côtés qu'ils aillent plutôt boire un canon a la santé de ces deux gamins qui se sont aimés en dessous des ponts et qu'ont choisi comme mot de fin d'aller se jeter du haut d'un pont nos gosses seront beaux comme des seigneurs ils foutront le feu a nos erreurs faudra se jeter du haut d''un pont
9.
Les bouquets 03:31
rendre les coups frapper sa table hisser la grand voile a tout prix si cette basse-cour est pays je ferai des châteaux de sable je construirai vents après vents de belles histoires foutues d'avance et refuserai cette danse que l'on m'offre en guise de vie tout qui s'écroule autour de nous et on continue a marcher loin des villes en papier mâché qui nous mettaient au garde a vous J'ai pas les mots mais j'ai les ongles pour arracher ces p'tites chansons j'ai pas les mots mais j'ai les ongles c'était un bouquet....de chardons on nous avait promis des bouquets des fleurs moches sur nos tombeaux a chaque journée son encoche alors affutez vos couteaux j'crache dans la soupe aux vermisseaux qu'on m''offre pour ce futur en toc a tous ces enfants de salauds qui nous défrisent et nous défroquent tout qui se dépose a genoux devant les écrans des vigiles posez tranquilles sous les verrous derrière les grilles de notre asile J'ai pas les mots mais j'ai les ongles pour arracher ces p'tites chansons j'ai pas les mots mais j'ai les ongles c'était un bouquet....de chardons mon baluchon plein de sottises je le tricoterai en chantant cette histoire manque de piment allons enfants faites vos valises nous redessinerons Venise nous redessinerons Tanger les saxifrages insoumises n'ont cure des laissés passer tout qui s'écroule autour de nous et on continue a marcher loin des villes en papier mâché qui nous mettaient au garde a vous J'ai pas les mots mais j'ai les ongles pour arracher ces p'tites chansons j'ai pas les mots mais j'ai les ongles c'était un bouquet de chardons et si la ville et si le monde préfère rogner son bout d'lardon j'garderai mas voix j'garderai mes ongles et puis mon bouquet.... de chardon
10.
la ville tangue tu la connais ses allées brulent dans la nuit tendre et dans les reflets qui s'allument tu sais l'écume qui la hante tu sais chaque regard cinglé chaque faille aux cœur des passants tu sais comme c'est dur de passer tu sais la folie du ciment la ville est folle tu le sais bien cette amante te tenait la main ses yeux comme des puits d'alcool la ville est folle, et pourtant tu longes ses murs et tu embrasses ses dédales tu croises ses étoiles bancales et tu cavales dans ses murmures comme on retourne a la morsure par gout du vide et des abimes tu t'escrimes jusqu'à l'aube humide a te lover dans ses fêlures La ville est folle tu le sais bien ses enfants ivres de chagrin se saoulent en vain comme on s'immole la ville est folle te souviens tu de cette fleur cette fille aux yeux précipices a qui tu arrachas le cœur pour la laisser dans l'aube grise tu lui as craché tes promesses elle qui courrait a moitié nue a sens inverse de chaque rue confondant blessures et caresses La ville est folle, tu le sais bien elle s'est penché sur le venin, contre son sein la camisole la ville est folle Elle a fini comme une brume qui s'efface a l'aube au soleil pour revenir a chaque lune hanter les plis de ton sommeil et si tu sais qu'elle est cruelle la ville ne fait que te souffler le reflet d'une folie passée lorsque tu dansais avec elle La ville est folle tu le sais bien et tu restes un de ses gamins le vin de son sein te console la ville est folle
11.
a force de tremper nos coeurs dans l''eau croupie l'enfance se flétrit dans le coin d'un reflet a force d'avoir peur de tomber du rafiot on prend des ascenseurs aussi vides qu'idiots on se dit c'est tant mieux si le chat s'est barré on espère vivre vieux a côté d'un troquet a force de se mordre a la moindre engueulade a force de se tordre en futiles cascades on se laisse tomber on soublie en silence on se plit, on se penche sur des dimanches gâchés sur les cahiers tâchés et des nappes trops blanches d'un dinner de torchés qui dégueulent en cadence et j'attend les représailles j'ai vendu au passeur mon âme et mes entrailles je n'ai plus rien a tenir au bord du vide je sens l'été venir

about

Enregistré a La Barrak Studio(23) en février 2023.
Mixé a Champniers Reilhac
Illustrations par Léon Maunoury.
publié le 15 mai 2023
Vincent Hamm : enregistrement et mixage

Chloé Pagès : chant
Léon Maunoury : chant et guitare
Guilhem Sautereau : clarinette et chœurs
Mathieu Béranger : contrebasse et chœurs
Sylvano Castellan : guitare, banjo et chœurs
Amandine Margottet : violoncelle et chœurs

credits

released May 15, 2023

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Rue Froide Marval, France

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